
Quand tu deviens parent, tu découvres un sentiment que je décrirais personnellement comme le plus fort, le plus beau, le plus fier, le plus passionnel, le plus intense mais aussi le plus fatigant ! (ahhh tu ne t’y attendais point ! Ceci dit si puisque c’est dans le titre… 👀).
Les gens te parlent beaucoup des possibles maux de la grossesse (d’ailleurs je ne sais pas toi mais moi durant ma grossesse j’ai vécu ma meilleure vie, j’étais la chouchoutée, la gâtée, la star qui arrive et les « t’as besoin de quelque chose ? », « laisse, je vais le faire », « tu veux manger quelque chose en particulier ? Qu’est-ce qui TE ferait plaisir ? » je les entendais H24 (ahhhh nostalgie !), ces gens te parlent déjà moins du travail et de l’accouchement et encore moins de ce qui t’attend les premiers temps (même si tu peux deviner un peu grâce aux cernes, que dis-je ? Aux poches des interlocuteurs jeunes parents).
Perso, mes best n’ont pas été épargnées 😅 – en tant qu’amie et première maman de la team des pepitas de ma vie, je ressentais un devoir d’information à ce sujet – moi j’aurais bien aimé qu’on me prépare à l’éventualité de la douleur intense PAS DU TOUT COMPARABLE À CELLE DES RÈGLES qu’engendre les contractions de travail – j’étais clairement pas prête.
Sur internet, c’est déjà différent. Là, a contrario tu vois (de plus en plus) défiler les expériences et les témoignages de jeunes parents (surtout les mamans je dirais, même si je lis de plus en plus de papas aussi 🙌) te décrivant sans filtre leurs difficultés.
Alors parfois ça te fait du bien et tu te dis que tu n’es pas seul.e, parfois tu culpabilises d’être dans le down parce que franchement y a pire que toi – comme si tu pouvais contrôler tes émotions en fonction d’une hiérarchie de la souffrance et des difficultés, comme s’il fallait une légitimité à ressentir et vivre tes émotions.
Et ça, c’est non !
Et de toute façon, il y a toujours mieux et toujours pire que l’expérience que tu es en train de vivre en tant que jeune parent.
On dit qu’il ne faut pas comparer les bébés entre eux mais il ne devrait pas y avoir de comparaison entre les parents non plus – chacun va à son rythme, au gré de ses principes, ses valeurs, sa personnalité et son histoire et surtout chacun fait comme il veut.
La durée de la phase d’adaptation après l’arrivée d’un enfant n’est absolument pas définie en amont – d’ailleurs y a qu’à voir certains parents qui ne sont toujours pas très à l’aise avec leur enfant de 28 ans (on a dit pas de jugement !!! 🙊).
Tout ça pour dire que oui, quand tu es parent, tu es fatigué.e.
Tout vient s’ajouter à cette fatigue de sorte qu’un rien peut te faire vriller.
Il suffit de plusieurs nuits hachées par les pleurs de bébé pour qu’une pantoufle enfilée au mauvais pied te pourrisse ta matinée.
Il suffit de quelques repas refusés par bébé pour que tu sois déprimé.e et inquiet.ète.
Il suffit de plusieurs soirées entrecoupées par les tentatives d’endormissement de bébé pour que tu embrouilles Monsieur et/ou que Monsieur t’embrouille (parce que les papas sont aussi chieurs fatigués que les mamans ! 😑).
Mais et fort heureusement, il suffit d’un sourire de bébé pour être dans le bonheur +++.
Ces périodes de fatigue intense ont parfois fait ressortir le pire de moi-même (#sorrymoncœur #sorrypapamaman #sorrylafrangine eh oui, c’est les plus proches qui en pâtissent 🙄).
La fatigue, le manque de sommeil, les hormones qui te jouent des tours, on frise parfois la bipolarité – tu chiales de bonheur extrême et de fatigue extrême en un rien de temps. Tu aimes plus que tout ton bébé d’amour et ta vie de maman tout en étant nostalgique de ton insouciance d’avant. Tu admires les mamans qui ont l’air de péter la forme et de gérer dix mille trucs à la fois tout en les détestant de te faire sentir nulle.
Tout ça est normal.
Ce qui a été le plus difficile pour moi est le manque de sommeil – pas une nuit complète durant presqu’onze mois d’affilés. Pour une grosse dormeuse comme moi, c’est du jamais vu, de l’inimaginable et même parfois de la torture (si, si, je rappelle que la privation de sommeil est une technique de torture – bon même si là on est d’accord c’est pour mon bébé d’amour).
Aujourd’hui, ça dépend des nuits mais ce n’est pas du tout comparable aux 11 premiers mois de bébé. Avec Monsieur, on ressent cette fatigue qui clairement est en nous (on pourrait sérieusement dormir allez 3 jours entiers pour récupérer – oui, le sommeil à la maison c’est sacré) mais, la majorité des nuits on les dort jusqu’au réveil de bébé au petit matin et on savoure cette période qui est d’autant plus précieuse car on la sait incertaine.
D’une manière générale, j’ai l’impression que la maternité m’a foutu une bonne claque (dans le bon sens du terme), j’ai beaucoup appris sur moi-même, mes forces et mes limites et je me sens plus apaisée d’une certaine manière.
Je voulais terminer cet article en saluant toutes les mamans et tous les papas qui doivent découvrir leur parentalité en solo – admiration et respect +++.
Ce que je dirais à ma meilleure amie : Patience, bienveillance, force et courage 🧡