
Allaiter bébé a été une expérience bouleversante (dans tous les sens du terme) qu’il s’agisse des débuts difficiles, de tous les avantages mais également des côtés moins sympa que j’ai pu ressentir (j’en parle dans cet article si tu ne l’as pas lu 🙂 ).
Cette expérience, je ne l’oublierai jamais – tous ces moments si précieux et intimes partagés avec bébé, je ne te cache pas que ça n’a pas été aussi simple que je l’imaginais d’entamer le sevrage de l’allaitement.
Et puis, d’un autre côté, j’étais également hyper excitée de me réapproprier mon corps et surtout de me retrouver dans mon entièreté car je ne suis pas qu’une maman (je sais, je t’en bouche un coin en disant ça !).
On parle souvent de se réapproprier son corps après la grossesse, après l’accouchement, mais pour ma part, j’ai l’impression que cela a été le cas à la fin de l’allaitement. C’est à ce moment précis que j’ai (tant bien que mal) accepté de lâcher prise et d’enlever le caractère exclusif de la casquette de maman que je m’étais naturellement attribuée. C’est également à ce moment-là que je me suis sentie prête à confier bébé.
Alors je ne vais pas te mentir, bien sûr qu’avant le sevrage, il y a eu des moments où j’avais envie de jours off sans bébé dans les pattes (oups, je l’ai dit ! 🤭) et aussi des nuits où j’en avais jusque-là d’allaiter 😪 (alors, l’ocytocine ? Hormone de l’amour mais que le jour je crois !).
Mais le jour où j’ai décidé de débuter le sevrage, je me sentais prête.
Comment s’est passé le sevrage chez nous ?
Il faut savoir que chez nous, l’allaitement a toujours été à la demande et rarement négocié ni tout à fait négociable.
A la fin de l’allaitement exclusif (c’est-à-dire lorsque l’on a introduit un produit laitier autre que mon lait), bébé prenait 5 à 6 tétées par jour :
- 2 à 3 tétées le matin,
- 1 au déjeuner,
- 1 au goûter,
- 1 au dîner avant de se coucher.
A 10 mois et demi, on a proposé à bébé un yaourt nature ou un petit suisse au goûter à la place de la tétée.
Une semaine avant ses 12 mois, j’ai souhaité entamer le processus du sevrage mais comment te dire que bébé n’était franchement pas d’accord.
Pas grave bébé, tu as raison, ne sautons pas d’étape. On te propose de prendre du fromage à la place de la tétée du déjeuner.
Verdict ? Bébé adoooore le fromage (tel père, telle fille !).
Dans cet esprit de no rush, j’ai proposé à bébé le lait de croissance tous les jours. On a testé différents contenants (gourde à paille, biberons « classiques » anti-coliques et les biberons en verre) et on a pris également un chauffe-biberon pour que le lait ne soit pas trop froid comparé au lait maternel (qui est à la température du corps).
A 12 mois et 19 jours, bébé accepte de prendre le lait de croissance le soir dans un biberon en verre et chauffé. Elle aime ça (à en croire les fesses de bébé qui sautillent à la vue du biberon).
Il ne nous reste plus que la tétée du matin. On la savoure. Je la savoure. Et là, je la ressens de fou cette hormone de l’amour !
A 13 mois, je donne la (peut-être) dernière tétée du matin.
A 13 mois et un jour (tout est dans la symbolique et la précision), je donne le premier biberon du matin et bébé l’accepte.
Ce qui a été compliqué ?
Bah j’ai envie de dire, toujours cette culpabilité ! (Ça s’arrête quand ? Quelqu’un sait ?)
Bébé avait appris le mot « tétée » ce qui était super durant l’allaitement puisqu’un petit « té-tée » de bébé suffisait pour que je comprenne et lui donne mon sein (en plus d’être archi mignon à entendre je dois dire).
En revanche, pendant la période du sevrage, ce mot est devenu un peu culpabilisant à chaque fois que bébé le prononçait.
D’ailleurs, je voyais d’une certaine manière le chemin de l’acceptation du sevrage par bébé à travers l’évolution ou plutôt la disparition de ce mot.
Bébé me questionnait au début, « té-tée ? » avec un air de c’est quoi cette arnaque, il est où ton sein ? Raboule la bouffe ! – et petit à petit, bébé intégrant sans doute le changement, ne disait plus que « té ? » sans même terminer le mot, puis ne le prononçait que lorsqu’elle avait bobo ou qu’elle était fatiguée pour finalement aujourd’hui ne plus du tout l’employer 🥲.
Ce que je dirais à ma meilleure amie : Le sevrage de l’allaitement, c’est quelque chose qui se prépare à mon sens, car son bon déroulement est à la merci de son acceptation par bébé mais aussi par la maman. L’important est d’y aller progressivement sans pression.
Si tu as une date butoir (pour une raison qui t’appartient), il est préférable de proposer le sevrage à bébé un mois avant cette date afin de lui offrir le temps nécessaire pour s’adapter et accepter le changement.