Les pleurs de décharge : une bonne nouvelle !
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Illustration de Ummablog

Les pleurs de décharge… Comment te dire qu’on ne te prépare pas assez à ça ou plutôt on n’est jamais vraiment prêt à endurer ça – surtout quand ça dure des semaines et des semaines voire des mois et des mois et ce pendant quelques heures (presque) tous les soirs. Alors tu dis adieu à tes soirées Netflix 👋, tu t’armes de patience et tu vises la bienveillance.

Bon, je vais d’abord calmer le jeu en rassurant tous les futurs parents. Ça ne dure en principe que les premiers mois de bébé (qui te paraissent une éternité sur le moment, je te le concède !) et il existe quelques astuces que l’on finit par trouver pour apaiser bébé. Ces astuces ne sont pas universelles (bien sûr, sinon ça ne serait pas drôle) mais certaines sont à tester et pourront peut-être marcher sur votre bébé également (fingers crossed !).

Alors je disais…

Oui, les pleurs de décharge… On peut rapidement le vivre comme l’un de ces concerts sans entracte où tu regardes sans cesse ta montre en priant Dieu pour que ça s’arrête, et au plus vite !  La clé est de rester soudés – c’est pas le moment de déballer tous tes reproches à Monsieur et vice versa. Alors tu respires un coup et tu remets à plus tard les reproches du quotidien qui finalement (et normalement) disparaissent avec le repos (et reviennent avec la fatigue mais ça, c’est normal 😉 ).

Alors la bonne nouvelle dans tout ça (l’objectif n’étant évidemment pas de déprimer ici tous les futurs ou jeunes parents), c’est que les pleurs de décharge seraient le signe d’une bonne santé de bébé et la preuve qu’il acquiert de nouvelles compétences. Ils sont donc nécessaires pour en quelque sorte soulager bébé qui a amassé beaucoup d’informations les heures précédentes. Bébé se décharge simplement de toute l’excitation et de la tension accumulées au cours de la journée.

Il ne faut pas oublier que bébé a été dans ton ventre pendant 9 mois, un cocon-palace où il était tranquillou à vivre peinard sa petite vie de fœtus. 

Le corps médical va vite t’énoncer quelques règles d’or. Voici celles qu’on a retenues :

  • Il faut éviter de laisser pleurer bébé dans l’espoir qu’il se calme tout seul – il va peut-être finir par arrêter de pleurer mais seulement parce qu’il est exténué et certainement pas parce qu’il est apaisé. Donc tu oublies les affirmations du genre « laisse-le pleurer, ça lui fera les poumons » (ah ça c’est non, hein !).

 

  • Jusqu’à ses 6 mois révolus, bébé ne fait pas de caprices – il pleure parce qu’il a une bonne raison de pleurer. Chez nous, je dirais qu’on a remarqué une attitude qui pouvait s’apparenter à des caprices aux alentours de ses 1 an mais pas avant. 

 

  • Il ne faut J-A-M-A-I-S secouer bébé. Ça entraîne des lésions cérébrales qui peuvent avoir des conséquences graves sur sa santé et ça on ne veut surtout pas !

 

Alors comment rester calme et apaiser bébé ? 


Déjà, tu verras que plus tu es nerveux.se, plus le bébé le sera aussi (les bébés sont des éponges et ça, ce n’est pas une légende…).

Donc à mon sens, il est nécessaire de se concentrer en priorité sur son humeur et ses émotions du moment pour s’assurer qu’ils soient bien en phase avec l’objectif de calmer bébé. Ce que je faisais concrètement :

  • Si j’étais fatiguée mais pas énervée et avais un peu d’énergie : je me conditionnais mentalement en me mettant à la place de bébé et en prenant de longues respirations. Me mettre à la place de bébé fonctionnait plutôt bien chez moi, je m’imaginais débarquer sur une autre planète (une galaxie far far away) avec des créatures dont je ne comprenais ni la langue ni la gestuelle et où tout était nouveau (pas de maison, pas de meubles, pas de chambres, pas de portes, pas d’escaliers, pas de chiens, bref t’as compris le concept) et là mon empathie pour le pauvre petit bébé d’amour qui apprenait toutes ces nouvelles choses était à +++.

 

  • Si j’étais fatiguée, énervée et avais un reste d’énergie exclusivement dédiée aux soupirs et à jeter des regards noirs dès que je croisais Monsieur : dans ce cas, je prenais d’abord de longues – très longues – respirations et si ça ne suffisait pas, soit je passais le relai à Monsieur (après un dernier regard noir, c’est important), soit s’il était à peu près dans le même état que moi (bataille de regards noirs très intense), je posais bébé dans son berceau et j’allais dans une autre pièce pour faire quelque chose qui pouvait me calmer (prendre une petite douche chaude, me taper un paquet d’Oreo et/ou un pot d’Häagen-Dazs Cookie & Cream, voire – en cas de crise aigüe – pleurer, crier dans un coussin, frapper dans un coussin – le coussin peut vite devenir ton meilleur allié dans ces moments. Bref, ça défoule, ça fait du bien et une fois calmée, je retourne voir bébé). 

 

Une fois que tu es prêt.e à dédier quelques minutes ou quelques heures de ta soirée à sécher les larmes de bébé (la durée peut parfois dépendre de ton investissement d’où la nécessité de d’abord conditionner ton mental à être peace avant d’apaiser bébé), tu peux te concentrer sur lui sans tricher (bébé sent à plein nez les faux motivé.e.s). Et là, tu deviens très créatif.ve.

 

Quelques-unes des astuces qui ont fonctionné chez nous :

  • Commencer une discussion (ou plutôt un monologue) avec bébé – étonnamment bébé semble comprendre l’intonation et donc le sens de tes phrases. Tu le réconfortes et le rassures dans le fait qu’il est tout à fait normal de pleurer et de se décharger après cette journée pleine de découvertes et d’émotions. Pour ma part, je lui refaisais verbalement toute sa journée en exagérant évidemment le caractère incroyable de celle-ci (« oooooh et à ce moment tu as joué avec la poignée de la porte oh la la petit bébé d’amour tu en as vécu de belles aventures » – tu vois un peu le truc…).

 

  • Détourner son attention qui est pour le moment focus sur le fait de pleurer. Cette méthode a aussi très bien fonctionné chez nous (et fonctionne toujours). Ton but ultime est de modifier l’humeur de bébé pour qu’il soit de bonne humeur (sans trop le stimuler en théorie… Moi, une fois lancée, on ne peut plus m’arrêter et ça marche quand même la plupart du temps 🙂 ). Là, tu essaies tout et surtout tu donnes tout (petites papouilles, bruitages bizarres de la bouche, petit soufflement sur la nuque, etc.). Une fois de bonne humeur, bébé est plus apaisé et accepte donc plus facilement de dormir. Ça peut parfois mettre un peu plus de temps certains soirs, mais avec un peu (beaucoup) de persévérance et de créativité, ça a été globalement une réussite.

 

  • Faire des squats (avec bébé dans les bras bien sûr). C’était surtout Monsieur qui le faisait (la maman doit préserver son périnée – non, ce n’est pas une excuse !). En tout cas, technique plutôt efficace aussi 🙂 .

 

  • Le peau à peau et le portage sont également recommandés. On les a testés surtout les premières semaines de bébé.

 

Ce que je dirais à ma meilleure amie : Les pleurs de décharge peuvent être impressionnants au premier abord. Le fait de relativiser en se rappelant qu’ils sont finalement un passage normal dans l’évolution de bébé aide beaucoup. Durant ces moments, ne te remets pas en cause, garde confiance en toi et investis dans plusieurs coussins. Dernière chose, Monsieur fait partie de la dream team (il faut rester soudés les gars – seuls quelques regards noirs sont permis occasionnellement 😉 ).