On confie bébé à presque 15 mois
Confier bébé - Et si ?
Illustration de Ummablog

On confie bébé à presque 15 mois (eh oui, on est comme ça chez nous, on n’a peur de rien !).

Confier bébé à presque 15 mois peut paraître complètement banal chez certains et un peu what the fuck chez d’autres (en mode mais mon dieu cet enfant sera insociable !).

Chez nous, on a fait comme ça parce que d’une part, ce choix était possible (déjà ça fait pas mal la diff dans la manière dont tu le vis quand la décision n’est pas subie mais choisie) et d’autre part, parce qu’on l’a senti comme ça tout simplement. 

L’âge auquel bébé est confié (on parle pas de quelques heures of course) peut devenir source de stress, d’inquiétudes et d’interrogations. 

En tout cas chez nous moi, ça n’a pas loupé. 

Il faut dire que les réactions de bébé vis-à-vis des autres que maman, papa et bébés chiens ne nous ont pas rassurés non plus dans notre choix (on va pas se le cacher). 

Rapide profil de notre bébé d’amour :
  • a toujours été collée à maman et/ou papa depuis la naissance ;
  • a passé 7J/7 à jouer, danser, chanter, manger, faire des carabistouilles avec maman et/ou papa ;
  • a été plus à l’aise avec les bébés chiens que les grands-parents (ce n’est plus le cas aujourd’hui – ouf !) ; 
  • a pleuré pendant un certain temps lorsqu’un autre enfant s’approchait d’elle (ce n’est plus le cas aujourd’hui – ouf !).
  • Aussi, comme tous les bébés 2020 (et nous tous), bébé a également vécu plusieurs confinements, et a sans doute pensé jusqu’à récemment que beaucoup de personnes avaient un tissu en guise de nez (même si chez certains ça commence à la moitié de la bouche, JDCJDR), bouche et menton. 

 

Alors oui, de mon point de vue, je me considère extrêmement chanceuse d’avoir pu garder au quotidien notre bébé, de l’avoir vue évoluer sans en perdre une miette et je dois dire que je ne regrette à aucun moment ce mon choix.  

Mais c’est vrai que tu te poses tout de même des questions lorsque tu vois bébé pleurer de toutes ses forces quand une tierce personne s’approche et/ou souhaite la prendre dans ses bras ou quand un autre enfant vient un peu trop près pour lui faire un coucou. 

Très vite, tu te demandes si c’est normal, si tu n’as pas fait une erreur et as été égoïste quelque part dans ton choix. Je dis « tu » mais évidemment c’est moi, je me posais toutes ces questions.

Ces questions qui parfois te bouffent en tant que parent.  

Je remercie d’ailleurs la personne qui m’a gentiment dit que bébé avait « gagné autre chose que la sociabilité » en ayant été gardée par sa maman (non, ce n’est pas le papa qui me l’a dit ! ) – merci beaucoup 🧡 on n’imagine pas à quel point les phrases positives peuvent parfois avoir un réel impact sur le cœur des mamans. 

Bref, on partait donc pas très très confiants sur l’aptitude de bébé à bien tolérer et à s’adapter (du moins aisément) à sa nouvelle routine qui consistait à aller chez l’assistante maternelle et rencontrer d’autres bébés / enfants.

Même si, au fond, on la sentait prête, on se sentait tous prêts d’ailleurs (libéréééééée, délivréééééée – c’est quand ça ? J’attends ! Non je rigole – un peu – évidemment). 

J’avais bien pris le soin de prévenir l’assistante maternelle en lui demandant si on pouvait convenir d’ores et déjà d’une période d’adaptation plus longue.

Ok, l’assmat est partante et nous propose 2 semaines d’adaptation durant lesquelles j’accompagnerai bébé dans un premier temps puis la laisserai une heure, puis deux heures, puis trois heures… Bref, t’as compris. 

Avant sa « rentrée », on a décidé avec le papa d’emmener tous les jours bébé au parc pour qu’elle s’habitue à voir les autres enfants jouer et courir devant elle. Bébé adore les observer mais lorsqu’ils s’approchent, c’est toujours la même réaction de « pas un pas de plus sinon je pleure ! ».  

Alors quelle ne fut pas ma surprise lorsque dès le premier jour de l’adaptation, je vois bébé décider d’aller vers les autres enfants et se diriger vers l’assistante maternelle pour se poser sur ses genoux (je rappelle qu’à cette époque, bébé pleurait à chaudes larmes dès qu’un invité tendait ses bras vers elle).  

Comment expliquer ce grand écart ? Aucune explication. Le feeling avec l’assmat ? L’environnement ? L’ambiance ? Le fait de voir des enfants jouer ensemble dans un salon avec des jeux similaires aux siens ? 

Lorsqu’on dit que les enfants sont flexibles et ont une force d’adaptation aux différentes situations, clairement oui ! 

Et là, autant te dire que la période d’adaptation a été vite fait bien fait raccourcie et les horaires de l’assistante maternelle ont été vite fait bien fait rallongés ! (Libéréééééééééée, délivréééééééééée 👀 – no judgement please)

Les premiers temps et à chaque fois que je rentrais après avoir confié bébé à l’assmat, une tonne d’inquiétudes me venaient à l’esprit :

  • Et si bébé ne voulait pas manger ?
  • Et si bébé n’arrivait pas à s’intégrer avec les autres enfants ?
  • Et si bébé ne faisait que de pleurer ?
  • Et si bébé avait peur ?
  • Et si bébé ne dormait pas bien ?
  • Et si bébé était malheureuse ?

 

Parfois j’entendais même bébé pleurer et il me fallait une fraction de seconde pour réaliser qu’elle n’était pas avec moi (ne me dis pas que ça me l’a fait qu’à moi…?).

Au fil du temps, j’ai vite compris que bébé avait du répondant, un petit caractère bien à elle et surtout qu’elle était contente de jouer avec les autres enfants et de retrouver également l’assistante maternelle. 

Je pense que tu le sens très rapidement lorsque quelque chose ne va pas, ne serait-ce qu’en observant la réaction de bébé lorsque tu la déposes chez l’assistante maternelle (ou la crèche ou autre). 

Honnêtement, ça fait toujours quelque chose de confier bébé mais je dois dire qu’aujourd’hui, le nouveau moment de bonheur total est lorsqu’elle sort de chez l’assmat tout sourire avec son dessin à la main en criant « Maman ! » et « Papa ! » (qu’il soit là physiquement ou pas d’ailleurs, bébé réclame ses deux parents à chaque fois).

Une fois la bonne surprise de l’adaptation passée, on a tout de même remarqué avec le papa une différence à la maison :

  • Bébé boude les siestes ;
  • Bébé se réveille très tôt (9h du mat’ au mois d’août durant les vacances vs. 6h15 en ce moment) ;  
  • Bébé semble est plus facilement contrariée ; 
  • Bébé a attrapé son premier rhume (ça aussi, ce n’est pas une légende !).  

 

Bien sûr, ces changements ne sont sans doute pas tous liés à notre nouveau quotidien mais ils sont bel et bien là… Tu me diras jusqu’aux prochains changements 🙃

Cette expérience me fait prendre conscience non seulement des ressources incroyables qu’ont les enfants et me prouve une nouvelle fois que souvent les peurs des parents sont plus grandes que celles des enfants. 

En tout cas chez nous, Monsieur et moi sommes quasi-toujours agréablement surpris non pas parce que notre bébé d’amour est incroyable (quoique…) mais parce qu’on remarque qu’on a souvent tendance à sous-estimer quelque part sa capacité à s’adapter, à acquérir de nouvelles compétences même sans nous finalement et à grandir tout simplement.  

 

Ce que je dirais à ma meilleure amie : Chaque bébé est différent, chaque famille est différente. Le plus important est de se sentir à l’aise dans ses choix car c’est ça aussi d’être parent, c’est choisir pour l’enfant. La bonne nouvelle, c’est que ces choix, vos choix ne sont en rien irréversibles. Donc, on se relaxe et on se fait confiance.